Le mythe de Pandore
Dans la mythologie grecque, Pandore, qui signifie tous les dons, est la première femme. Elle a été créée sur l’ordre de Zeus, qui voulait se venger1 des hommes parce que Prométhée avait volé le feu du ciel. Pandore a été ainsi modelé dans de l’argile par Héphaïstos et Zeus a offert la main de Pandore à Épiméthée, le frère de Prométhée.
Zeus a remis à Pandore une boîte, en lui conseillant bien de ne jamais l’ouvrir; la boîte contenait tous les maux de l’humanité (notamment la vieillesse, le travail, la maladie, la folie, le vice et la passion, ainsi que l’espérance). Malgré la promesse faite à Prométhée de refuser les présents venant de Zeus, Épiméthée a accepté Pandore pour épouse.
Cédant à la curiosité, Pandore a ouvert la boîte: elle a libéré ainsi les fléaux , maladies et malheurs qu’elle contenait. Elle a refermé la boîte trop tard pour les retenir, et seule l’espérance, plus lente à réagir, y est restée enfermée.
On peut s’interroger sur le sens de ce mythe. Pourquoi l’espérance était dans une boîte contenant tous les maux de l’humanité? Parce que le terme grec elpís, qui se définit comme l’attente de quelque chose, a été traduit par espoir, sûrement à tort. Une meilleure traduction serait l’anticipation, ou la crainte3 irraisonnée. Grâce à la fermeture opportune de la boîte par Pandore, les hommes souffriront seulement des maux, pas de l’attente de ces maux. Ils ne vivront pas dans la crainte perpétuelle des maux à venir.
Un rapprochement de ce mythe peut être fait avec la chute d’Adam et Ève, dans l’Ancien Testament. Dans ces deux cas, c’est la femme, pourtant avertie (par Dieu dans la Bible, et, ici, par Zeus) qui commet une irrémédiable erreur.
1venger – réparer (une offense) en punissant l’offenseur; venger un affront dans le sang; laver.
2fléau – calamité, catastrophe, désastre, cataclysme.
3crainte – peur, angoisse, anxiété, appréhension, terreur, obsession.
Internet: <fr.wikipedia.org> (adapté).