Le Modernisme au Brésil: la Semaine d’Art Moderne
Au Brésil, le Modernisme s’est caractérisé par la recherche d’une nouvelle conception de la nationalité brésilienne. De nouvelles formes d’art importées d’Europe par les artistes influencés par les idées du cubisme, du futurisme, du dadaïsme, vont produire de nouveaux sens dans l’art en général. Dans les textes littéraires, la satire et la parodie comme carnavalisation du langage ont été employées pour figurer une nouvelle réalité brésilienne.
Les chefs de file des différents mouvements nationalistes de la première phase du Modernisme étaient des jeunes insatisfaits qui proposaient la destruction de toutes les formes artistiques existantes alors au Brésil. Le Modernisme atteint ses objectifs avec la Semaine d’Art Moderne de São Paulo en 1922.
Le Modernisme va s’affirmer comme ligne de démarcation entre le passé et le présent, l’importé et le national, l’artificiel et l’authentique. Le Mouvement Anthropophagiste et le manifeste Pau- Brasil affichent une attitude radicale et révolutionnaire. Le terme aurait été inspiré par une toile de Tarsila do Amaral, Abaporu, ce qui signifie en tupi aba homme et poru celui qui mange. Cette prise de conscience est encore plus affirmée dans Macunaima (1928), oeuvre synthèse de l’anthropophagisme culturel. Mário de Andrade y expérimente une poétique du métissage. L’originalité de ce nouvel espace littéraire, illogique et multiple, où on écrit et où on lit la métaphore d’un Brésil géant et métis, démontre la volonté affichée par l’auteur de réinventer la culture et de faire “parler” les multiples “voix” du peuple.
Internet: <http://www.ditl.info> (adapté).
