Lesez le texte « La politique économique et fiscale du gouvernement demeure peu lisible » pour répondre aux question.
En annonçant lundi une hausse de la taxe sur le gazole, une
semaine à peine après avoir décidé d´une nouvelle baisse de l´impôt sur
le revenu en 2004, Jean-Pierre Raffarin a pris le risque de brouiller le
message gouvernemental sur la réduction de la pression fiscale, à
l´efficacité déjà contestée. La mesure sur le diesel ne concerne que les
particuliers, qui devraient voir leur facture à la pompe augmenter de 3
centimes par litre au 1er janvier 2004 - le prix actuel étant de
l´ordre de 0,75 à 0,90 euro - et ce, à un moment où le succès du diesel
ne se dément pas. Il est même de plus en plus à la mode, deux voitures
neuves vendues sur trois étant aujourd´hui équipées d´un moteur diesel.
Au total, 40% du parc français de voitures particulières, soit 11,8
millions de véhicules, roulent au gazole. L´impact psychologique d´une
telle mesure, toujours impopulaire, est d´autant plus fort que la hausse
est immédiatement perceptible par le consommateur là où la baisse de
l´impôt sur le revenu - 3% pour 2004 - ne se matérialise que plus tard
sur la feuille d´imposition. De plus, en ajoutant cette « légère
augmentation » du gazole, qui devrait rapporter 800 millions d´euros à
l´État, à toutes les hausses de tarifs publics déjà décidées ou prévues,
le gouvernement donne l´impression de « donner d´une main pour
reprendre de l´autre », alors que d´autres efforts lourds vont être
demandés prochainement aux Français pour financer le trou de la Sécurité
Sociale. C´est la politique du gouvernement qui concentre les critiques
des Français.
(Le Monde - 16 septembre 2003)
D´après le texte « La politique économique et fiscale du gouvernement demeure peu lisible », la mesure sur le diesel: