Les Néer/andais sont paNenus à diminuer sensiblement les dépenses publiques tout en maintenant un systeme de protection sociale plutôt généreux. Les gouvemements successifs ont choisi de couper dans Jes dépenses de fonctionnement. Résu/tat: Jes salaires des fonctionnaires ont été abaissés de 3% avant d'être gelés pendant p/usieurs années. Les économies réalisées ont seNi à financer d'importants al/egements de charges en taveur des entreprises, qui ont contribué à accélérer /es créations d'emp/ois. Depuis cinq ans, les Pays Bas sont en tête du train européen, avec des résu/tas bien meil/eurs que ceux de /eurs voisins allemands et trançais (croissance moyenne de 2,5%, chômage divisé presque par deux .. .).
Globalement, les pays les p/us audacieux dans la limitation des dépenses publiques ont connu /'expansion /a plus vigoureuse ces demieres années. Ce qui est abso/ument contraire à la théorie keynésienne, mais ce paradoxe s'exp/ique par /e fait que la majorité des économies industrialisées ont atteint un niveau d'endettement et de prélevement tres élevé. Au de/à d'un certain seuil toute 1 augmentation des dépenses publiques ne tait qu'accroitre les coúts pour /e systeme productif. À l'inverse, une réduction du poids de l'État libere des ressources financieres pour les entreprises, les incitant à investir et à embaucher ' et fait anticiper par les ménages des allegements d'impôts, les poussant à dépenser.
(L'Expansion , 22/01 a 04/02/98)