Quels savoirs enseigner au XXIe siècle?
Ce n'est sans doute pas un hasard si la question de la
définition d'un socle de connaissances communes à tous est revenue comme
un refrain tout au long du débat français sur l'avenir de l'école.
Signe de bonne santé du débat démocratique pour les uns, cette
interrogation sur le bagage minimal dont les jeunes qui quittent l'école
à seize ans (âge limite de la scolarité obligatoire) devraient être
équipés désigne, pour les autres, la crise que l'école et la société
traversent. Selon le pédagogue Philippe Meirieu, "dans une société
démocratique, le citoyen, qui est appelé à construire le sens qu'il veut
donner à la société, ne peut que questionner les missions de l'école".
Autrement dit, pour autant que la réflexion permette de passer à
l'action, il y a tout lieu de se réjouir que l'on débatte de ces
questions. Et elles sont nombreuses. Face à la multiplication des
savoirs, faut-il préparer les jeunes à un métier, ou bien leur apporter
les outils qui les aideront à déchiffrer le monde qui les entoure et à
s'adapter à ses mutations de plus en plus rapides? Quels critères
retenir pour choisir entre plusieurs disciplines, et donc éliminer des
savoirs devenus inutiles ou secondaires?
Pour
Philippe Meirieu, il faut en revenir aux deux missions essentielles de
l'école: d'une part, donner au jeune les outils qui vont lui permettre
de comprendre le monde qui l'entoure et de prendre part aux discussions
qui décideront de son avenir; et, d'autre part, lui transmettre les
savoirs qui libèrent et qui unissent.
Internet: <http://www.diplomatie.gouv.fr> (avec adaptations).
Par rapport au texte I, jugez le proposition suivante.
Le texte évoque le problème de la difficulté du choix des contenus face à la multiplication des savoirs.